Lever du soleil sur les vignes. Couleurs presque irréelles ...
Ou lorsque le soleil peint le printemps en couleurs d'automne.
Les giboulées d'avril enrubannées dans un bel arc en ciel.
« Hélas ! Petits moutons, que vous êtes heureux !
Vous paissez dans nos champs sans souci, sans alarmes,
Aussitôt aimés qu’amoureux !
On ne vous force point à répandre des larmes ;
Vous ne formez jamais d’inutiles désirs.
Dans vos tranquilles cœurs l’amour suit la nature ;
Sans ressentir ses maux, vous avez ses plaisirs.
L’ambition, l’honneur, l’intérêt, l’imposture,
Qui font tant de maux parmi nous,
Ne se rencontrent point chez vous.
Cependant nous avons la raison pour partage,
Et vous en ignorez l’usage. »
Antoinette DESHOULIÈRES (1638-1694)
Belle et instruite, elle sait le latin, l’espagnol et l’italien.
À partir de 1657 elle fréquente les salons littéraires du Marais et vit une vie de femme libre. Elle rencontre Madeleine de Scudéry et Madame de Sévigné. Ses premiers poèmes datent de 1672.
Elle était liée avec Pierre et Thomas Corneille.
Ses contemporains la surnommèrent la « Dixième Muse », la Calliope française. Antoinette Deshoulières s’essaya dans presque tous les genres, depuis la chanson jusqu’à la tragédie; mais elle ne réussit que dans l’idylle et l’églogue.
Elle est la première femme académicienne en France.
On a surtout admiré son « Idylle des Moutons », touchante allégorie où elle déplore en beaux vers le sort de ses enfants qui avaient perdu leur père.
Philippe Merly, œnologue bien connu du Beaujolais ..."Docteur Gamay"
Tout savoir, ou presque, sur Philippe