"Moi je vais vous faire voir comment travailler" (mort de rire ...)
Recueillie devant ces belle grappes ou consultant son smartphone ?
Les vendanges à cet âge, c'est un jeu d'enfants !
« Je me vante d'avoir grandi, mûri, vieilli dans la familiarité du vin ; à le tutoyer dès l'enfance, on perd l'esprit d'intempérance et de gloutonnerie ; on acquiert, on forme son goût personnel. »
Sidonie Gabrielle Colette
Petite récolte de la toute petite vigne de la Cadole, mais ambiance garantie ...
Environ deux heures et demi dans la vigne, mais plus de trois heures à table ...
Rentabilité nulle !!!
Les prochaine vendanges 2017 vont peut être durer plus longtemps ...
Et comment ne pas résister à relire ce texte savoureux de Rabelais, sur les vendanges ...
« En ce temps-là (c'était la saison des vendanges, au commencement de l'automne), les bergers de la contrée étaient à garder les vignes et à empêcher les étourneaux de manger les raisins. Dans le même temps, les fouaciers de Lerné passaient le grand carrefour, portant dix ou douze charges de fouaces à la ville. Les bergers en question leur demandèrent poliment de leur en donner pour leur argent, au cours du marché.
Car c'est un régal céleste, notez-le, que de manger au déjeuner des raisins avec de la fouace fraîche, surtout des pineaux, des sauvignons, des muscadets, de la bicane ou des foireux pour ceux qui sont constipés, car ils les font aller long comme une pique, et souvent, pensant péter, ils se conchient: on les appelle, pour cette raison, les penseurs des vendanges.
Les fouaciers ne condescendirent nullement à satisfaire leur demande et, ce qui est pire, les insultèrent gravement en les traitant de trop babillards, de brèche-dents, de jolis rouquins, de mauvais plaisants, de chie-en-lit, de croquants, de faux-jetons, de fainéants, de goinfres, de gueulards, de vantards, de vauriens, de rustres, de casse-pieds, de pique-assiette, de matamores, de fines braguettes, de mordants, de tire-flemme, de malotrus, de lourdauds, de nigauds, de marauds, de corniauds, de farceurs, de claque-dents, de bouviers d'étrons, de bergers de merde, et autres épithètes diffamatoires de même farine. Ils ajoutèrent qu'ils n'étaient pas dignes de manger de ces belles fouaces et qu'ils devraient se contenter de gros pain bis et de tourte. …… »
F. RABELAIS
GARGUANTUA
La vie tres horrifique du Grand Gargantua père de Pantagruel, Jadis composée par M. Alcofribas abstracteur de quinte essence. Livre plein de Pantagruelisme.
Le deuxième roman de François Rabelais écrit en 1534.
D’une structure comparable à celle de Pantagruel (1532), mais d’une écriture plus complexe, il conte les années d’apprentissage et les exploits guerriers du géant Gargantua.
Plaidoyer pour une culture humaniste contre les lourdeurs d’un enseignement sorbonnard figé, Gargantua est aussi un roman plein de verve, d’une grande richesse lexicale, et d’une écriture souvent crue. Rabelais a publié Gargantua sous le même pseudonyme que Pantagruel : Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais) Abstracteur de Quintessence.