Crêt du Ris
Le mois de mai ! Le mois des fleurs, des couleurs et des odeurs ...
« La campagne éperdue, et toujours plus éprise,
Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise
Envoie au renouveau ses baisers odorants ;
Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,
Dont l’haleine s’envole en murmurant : Je t’aime !
Sur le ravin, l’étang, le pré, le sillon même,
Font des taches partout de toutes les couleurs ;
Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs ;
Comme si ses soupirs et ses tendres missives
Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
Et tous les billets doux de son amour bavard,
Avaient laissé leur trace aux pages du buvard ! »
Victor Hugo (1802-1885) Premier mai - Les contemplations
La 19ème randonnée des Caudalie est malheureusement annulée ...
Retour de la digitale aux abords des vignes - très belle et mystérieuse, mais surtout toxique !
Les coquelicots m'ont chuchoté à l'oreille « Morituri te salutant ... » et sans hésitation je les ai épargnés 😍
Au loin la belle église romane construite par quelques moines de Cluny dans les années 950 ... Ils ont alors commencé à défricher, car l'endroit était couvert de hêtres et de chênes - c'est à l'ombre des forêts que fut fondé le monastère (Prieuré de Saint Martin de Salles). Tout près, les troupeaux de cochons étaient engraissés avec les faines et les glands.
Ils plantèrent aussi la vigne sur des terres incultes proches. Et dès cette époque reculée, la vigne fut la gloire du Beaujolais. Ces occupations silencieuses occupèrent nos moines pendant près de trois siècles.
D'après le livre d'Eugène MÉHU - Salles en Beaujolais - Le Prieuré des Bénédictins de Cluny et le Chapitre noble des Chanoinesses Comtesses - 1910
« Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime ;
Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours
Quand tout change pour toi, la nature est la même,
Et le même soleil se lève sur tes jours. »
Lamartine (1790 – 1869)
Le vallon
« Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent,
Nul n'aura comme moi si chaudement aimé
La lumière des jours et la douceur des choses,
L'eau luisante et la terre où la vie a germé. »
Anna de Noailles (1876-1933)
L'offrande à la nature.
Recueil : Le cœur innombrable (1901).
Corona virus ... (suite)
Ces plantes "sauvages" comestibles trouvées le long des chemins de vignes et des prés ...
L'ail sauvage.
Attention à ne pas confondre avec d'autres plantes qui lui ressemblent mais qui sont toxiques !
L'ail sauvage a une tige creuse et sent l'ail
Le cresson des vignes (Cardamine hirsute) - Ses feuilles froissées entre les doigts, exhalent l'odeur soufrée de cresson
Le lierre terrestre. (Glechoma hederacea)
C'est une espèce de plantes dont les menthes font partie.
Usage historique : jadis, le lierre terrestre, était considérée comme une plante magique associée à la magie blanche.
C’est une plante mellifère dont le goût peut relever les salades ou les soupes. Les fleurs servent parfois pour décorer les gâteaux. On peut confire le lierre terrestre qui accompagnera des fromages frais comme la faisselle.
Sa floraison précoce en mars-avril et durant jusqu’à l’automne, en fait l’une des premières fleurs de l’année et d’autant plus précieuse pour les insectes se nourrissant de nectar et notamment les bourdons.
L'oseille sauvage. L'oseille se cuit en soupe, purée, omelette, excellent avec le poisson.
Les oseilles renferment de l'acide oxalique qui leur confère leur acidité caractéristique. L'acide oxalique produit des oxalates solubles qui sont irritants pour l'organisme et peuvent provoquer la formation de calculs et inhiber l'absorption du calcium.
L'oseille doit donc être employée avec modération.
Le pissenlit.
Le nom « pissenlit » est attesté dès le XV e siècle ; il provient des propriétés diurétiques de la plante, littéralement « pisser en lit ».
Le pissenlit est également appelé "dent-de-lion", en raison de ses feuilles très découpées, ce qui a d'ailleurs donné le mot "Dandelion" en anglais, qui vient précisément de cette version française du mot.
C'est la pleine saison des chatons !!!
Les chatons du saule.
Généralement, aucun insecte ne vient polliniser ces chatons. Ici, le vent fait tout le travail, de manière un peu aléatoire même et sans aucune garantie de résultat. Ainsi les arbres produisant des chatons sont ce que certains botanistes appellent des « arbres sociaux ». Ils vivent en groupe, tout près les uns des autres. C'est le cas des peupleraies et des hêtraies. Mais aussi des arbres de la famille des bétulacées comme les aulnes, les charmes, les noisetiers...
Cette technique des épis à l'air possède également la fâcheuse faculté de provoquer les allergies au pollen.
Corona virus ... Bon, et bien faut rester à la maison ...
Fin d'hiver sur les coteaux de Salles-Arbuissonnas en Beaujolais.
« Revenons à nos moutons ! »
C’est la comédie "La Farce du Maître Pathelin" (XVe siècle), dont l’auteur reste inconnu, qui est à l’origine de cette expression. Le héros, Pathelin trompe le marchand Guillaume pour lui acheter à bas prix un drap. Au moment de payer, Pathelin feint d’être mourant et de délirer. Guillaume se demande alors si lui-même ne délire pas et si la transaction a réellement eu lieu. Guillaume va ensuite être trompé à nouveau par le berger Thibault, qui lui vole tous ses moutons. Il décide de porter ces deux affaires devant le juge mais finit par confondre les draps et les moutons, tant et si bien que le juge, agacé, lui demande fermement de "revenir a ses moutons".
Depuis, l’expression a subsisté et a conservé son sens originel.
Lintern@ute (extraits)
la brebis et l'enfant ...
« …Ô fins d'automne, hivers, printemps trempés de boue,
Endormeuses saisons ! je vous aime et vous loue
D'envelopper ainsi mon cœur et mon cerveau
D'un linceul vaporeux et d'un vague tombeau … »
Charles BAUDELAIRE 1821 - 1867
Brumes et pluies (extrait)
Les Fleurs du mal (Spleen et idéal)
En cette journée du 24 janvier 2020, l'étang du Crêt du Ris est gelé ...
Impossible pour moi de ne pas penser à Holden Caufield, le héros du roman de J.D Salinger, l'attrape-coeur (The catcher in the rye - 1951), qui était hanté par une seule question : mais où allaient les canards lorsque le l'étang de Central Park de New York était gelé ?
« Je lui parlais et je pensais au bassin de Central Park, en bas, près de Central Park Sud. Je me demandais s'il serait gelé quand je rentrerais à la maison, et s'il l'était, où iraient les canards. Je me demandais tout à coup si un type venait avec un camion et les emmenait au zoo ou je ne sais quoi. Ou s'ils s'envolaient, tout simplement. Je suis veinard, quand même. Je pouvais faire tout le baratin habituel à Vieux Spencer et, en même temps, penser à ces canards. »
Mousses et lichens sur un vieux pied de vigne.
Mais quelle est la différence entre mousse et lichen ?
La mousse est une plante simple, tandis que le lichen est un sandwich algue-champignon.
La mousse est un organisme multicellulaire dont les folioles se composent de cellules photosynthétiques, comme les arbres, les fougères ou les fleurs sauvages.
La mousse absorbe simplement l’eau et les nutriments comme une éponge verte et feuillue. Elle ne peut donc pas croître en hauteur, car les parties supérieures risqueraient de sécher.
Les lichens, pour leur part, sont un assemblage d’au moins deux organismes différents : un champignon et une algue vivant ensemble comme un seul être.
Extrait du blog du musée canadien de la nature
« Je ne demande pas autre chose aux forêts
Que de faire silence autour des antres frais
Et de ne pas troubler la chanson des fauvettes.
Je veux entendre aller et venir les navettes
De Pan, noir tisserand que nous entrevoyons
Et qui file, en tordant l'eau, le vent, les rayons,
Ce grand réseau, la vie, immense et sombre toile
Où brille et tremble en bas la fleur, en haut l'étoile. »
Victor Hugo.
« Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards ! »
L’automne
Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques
« Que c’est une chose charmante
De voir cet étang gracieux
Où, comme en un lit précieux,
L’onde est toujours calme et dormante !
Mes yeux, contemplons de plus près
Les inimitables portraits
De ce miroir humide ;
Voyons bien les charmes puissants
Dont sa glace liquide
Enchante et trompe tous les sens. »
Jean RACINE
L’étang
"Tu dis que c'est l'heure de vivre,
Que le moment de vivre est court,
Que ton dieu veut que l'on s'enivre
De parfum, de vin et d'amour ! "
Anna de Noailles