L'aubépine, le prunellier et le fusain colorent les bords de nos chemins ombragés près des vignes.
Dans la Grèce antique, l'Aubépine était un symbole de protection et de pureté dont ont parait les chambres nuptiales et les berceaux afin de chasser les mauvais esprits.
Le nom allemand de «Christdorn» (épine du Christ) évoquent une légende selon laquelle la couronne d’épines du Christ aurait été faite de rameaux d’aubépine.
Le pelossier ou prunellier, épine noire, “épinette” ... a des rameaux noirâtres qui lui ont valu son affiliation à la sorcellerie et son surnom d’Épine noire, par opposition à l’Aubépine, appelée l’Épine blanche, protectrice qui conjurait le mauvais sort.
Même si les jolies baies du fusain d'Europe sont inoffensives pour les oiseaux, sachez qu'elles sont toxiques pour l'homme. Carbonisé en vase clos, son bois produit le fusain, un charbon de bois très apprécié des dessinateurs ; de couleur jaune, son bois était parfois utilisé en sculpture et il servait aussi à fabriquer des lardoires et des fuseaux de rouet.
« Quelques mots gribouillés sur un bout de dorure
Crèvent le ciel brumeux d’un riant gonfanon
Qui claque dans le vent comme chair de fanon
Sous le fil d’un pinceau barbouillé de peinture.
Les oiseaux ont tiré des brins de couverture
Sur leur nid habillé d’un flamboyant pennon
Où viennent se blottir des morceaux de linon
Que le brouillard colore d’une fine gerçure.
A la source où buvaient l’abeille et le lézard
Désormais on entend s’abreuver le blizzard
Qui bientôt soufflera sur les prés de la plaine.
C’est l’automne qui passe au-dessus des buissons
Habillant la forêt de son souffle de laine
Où parfois un renard cache ses nourrissons. »
Nostalgique regard
Francis Etienne Sicard ©2014